Durant la deuxième édition du Golden Coast nous sommes parties à la rencontre de l’équipe de communication et plus particulièrement de d’Anne-Claire Cheminaud, responsable communication et de Mathieu Quenot, chargé de communication

Anne-Claire : responsable com du festival. Elle collabore étroitement avec le directeur artistique, et le plan de communication est déployé en fonction de la ligne choisie.
Mathieu : chargé de communication. Il s’occupe de la partie graphisme, crée de nouveaux supports, met à jour les chartes pour tous les supports visuels. Il s’occupe aussi du site internet, de l’application mobile et de toute la communication print dans l’ensemble de la France (affiches, print).
Avant de parler du plan de communication idéal pour un festival, on aimerait savoir combien de personnes travaillent sur le festival ? Comment sont répartis les rôles au sein de l’équipe ?
L’équipe communication regroupe quatre personnes : la responsable communication (Anne-Claire), le chargé de communication (Mathieu), un alternant et une community manager. Pendant l’événement, le festival fait appel à de nombreux prestataires externes et à des bénévoles. Une trentaine de personnes travaillent pour la photo, la vidéo et le social-média.
Pour la première édition, quelle était votre idée de base pour la com ? Plutôt convaincre dans un premier temps les acteurs locaux ou bien l’ambition était déjà nationale ?
L’ambition a toujours été d’avoir une dimension nationale. C’est le premier festival rap créé en France. L’idée était de ramener la France entière à Dijon. L’année dernière, plus de la moitié du public était parisien. La tendance s’est un peu inversée. Cette année, on a plus mis en lumière le local et les Dijonnais sont devenus majoritaires sur le festival.
Quel est le public présent au Golden Coast Festival ?
Les 18-25 constituent le public visé. Les personnes de la région également, quel que soit leur âge. L’âge moyen du festivalier cette année est de 23 ans. Le festival essaie de toucher la jeune génération, notamment grâce au pass culture. L’année prochaine, le festival se déroulera le 28, 29 et 30 août. Ces dates, en dehors des vacances scolaires pourrait permettre de rajeunir le public.

Comment définir le ton de votre com ?
Plutôt critique. Le directeur artistique a voulu donner quelque chose d’assez mystérieux, classe, avec ce personnage. Sur les réseaux sociaux, la com essaie de garder un ton assez critique. Le but est que le festival ne donne pas l’allure d’une kermesse. Pour autant, la proximité avec les festivaliers ne change pas.
Quels sont les canaux de diffusion que vous avez décidé de prioriser pour les deux éditions du festival ?
Instagram à fond. C’est un réseau un peu plus chic, plus classe que Snapchat ou TikTok. La certification validée et le canal de diffusion mis en place rapidement ont permis d’être efficaces. Le partenariat noué avec l’application BeReal fonctionne très bien, ce qui participe à augmenter notre visibilité. Le compte du festival possède presque autant d’abonnés sur BeReal que sur Instagram.
Niveau timing, vous commencez la com’ combien de temps avant ?
La communication reprend quasiment dès la fin du festival, avec rapidement une réflexion sur l’affiche, la programmation et la billetterie.
Quelles solutions avez-vous en cas d’imprévus ?
C’est déjà arrivé, avec Laylow, à six mois du festival (NDLR : Laylow a annoncé début février l’annulation de sa tournée des festivals et repousser la sortie de son nouvel album). On ne peut pas avoir de plans B pour tout. Le directeur artistique peut également choisir de déprogrammer des artistes. En ce qui concerne les aléas météorologiques, des panneaux sont installés pour assurer la sécurité en cas d’alerte. Des écrans vidéo sont aussi prévus en cas de problème et un relai sur les réseaux sociaux.
Entre la première et deuxième édition qu’est-ce que vous avez changé dans votre façon de communiquer ?
L’année dernière, il fallait installer la marque, sans photos. On a dû faire face à tout l’imaginaire du rap dans la tête de beaucoup. On a eu du mal à convaincre certains partenaires locaux mais on est ravi d’avoir cassé ces stéréotypes sur la deuxième édition. Le festival a quasiment triplé les partenariats locaux entre la première et la deuxième édition. La 3D était aussi la bienvenue car on partait de zéro : faire rêver les festivaliers sans réels supports. On a misé sur des formats événementiels : des camions LED, des bâches XXL, qui marquent les esprits.
Pour la prochaine édition, votre stratégie de com va-t-elle changer ? Ou souhaitez-vous rester sur cette lignée ?
Ça dépendra du budget (rires). Ça ne sera pas moins, soit autant ou plus. Difficile de prévoir le plan de communication. Les réunions de débrief et de brief permettront d’impulser la dynamique donnée dans les grandes lignes.
Propos recueillis par Aleyna ACAR et Evan Penloup, retranscription par Etienne Diallo.
