Parc Borély, Marseille Pour sa 28e édition, Marsatac a mis la ville en ébullition. Deux jours de sons lourds, de performances marquantes, et de prises de parole qui claquent, dans un parc Borély transformé en temple du rap et des cultures urbaines. Pas juste un festival, mais un vrai moment de communion entre têtes d’affiche, talents émergents et public venu de partout.
Crédit photo : ISIS MECHERAF
Maureen, reine de feu
Vendredi soir, Maureen a mis tout le monde d’accord. Accompagnée de musiciens et de danseuses, elle a livré un show explosif, hyper chorégraphié, millimétré dans son énergie.
Pas juste une scène, une arène. Et elle, en reine de la vibe.
Et le meilleur moment ? Quand elle est revenue sur scène plus tard pour interpréter « Laptop » avec Kalash. Le duo a retourné le parc, entre sensualité, complicité et puissance scénique. Une fusion Caraïbes–Marseille qui a mis tout le monde d’accord !
Kalash et Saint Levant : entre puissance live et message engagé
Kalash, en mode chef de meute, est monté sur scène entouré de musiciens, avec un show carré, solide, sans fioritures. La foule était chaude, et les drapeaux de la Martinique flottaient fièrement dans les airs.
Puis est arrivé Saint Levant. Plus qu’un artiste, un porte-voix. Entre deux morceaux, il a posé les mots : appel à la fin du génocide à Gaza, regard franc, voix calme. Le public a répondu fort et uni : keffiehs et drapeaux palestiniens à perte de vue, et un cri collectif sorti du ventre du parc : « Nous sommes tous des enfants de Gaza ! » Un moment figé dans le temps, où le rap devient politique, frontal, nécessaire.
Fonky Family, Hamza : Marseille, héritage et superstar mode
Quand la Fonky Family monte sur scène, Marseille se lève. Les classiques ont résonné comme des hymnes. Le public, toutes générations confondues, scandait chaque mot. Du vrai, du dur, du vécu.
Hamza, lui, a débarqué en mode superstar, à une semaine de la sortie de “Mania”. Charisme naturel, flow précis. Il a balancé « Kyky2Bondy », premier extrait de l’album, déjà un hit. Et quand les premières notes de « Fade Up » (feat. Zeg P & SCH) ont retenti, le parc a explosé. Chaque phrase hurlée par le public. Une vraie vague d’unité, un moment fort où le rap réunit.
La Frappe All Stars : les rookies marseillais montent au front
Si Marsatac honore les grands, il misse aussi sur la relève. Et avec La Frappe, ça fait cinq ans que Marseille investit sur les jeunes. Cette année, pour marquer le coup, La Frappe All Stars a réuni six talents de la scène marseillaise dans un show collectif unique :
Anan : flow smooth, ambiance rap-jazz maîtrisée
Ekloz : introspectif, dans les nuages mais précis
Khara : kickeuse sans filtre, pleine d’aplomb
STLR : dark et magnétique
RCZ : fraîcheur trap-pop avec des vibes afro
Crams : DJ à la sélection affûtée entre afro, R’n’B et trap

La Frappe All Stars : les rookies marseillais montent au front
Si Marsatac honore les grands, il misse aussi sur la relève. Et avec La Frappe, ça fait cinq ans que Marseille investit sur les jeunes. Cette année, pour marquer le coup, La Frappe All Stars a réuni six talents de la scène marseillaise dans un show collectif unique :
Anan : flow smooth, ambiance rap-jazz maîtrisée
Ekloz : introspectif, dans les nuages mais précis
Khara : kickeuse sans filtre, pleine d’aplomb
STLR : dark et magnétique
RCZ : fraîcheur trap-pop avec des vibes afro
Crams : DJ à la sélection affûtée entre afro, R’n’B et trap
Le tout bossé en résidence, sous l’œil bienveillant de Faf Larage. C’était plus qu’un tremplin : un vrai show, carré, ambitieux, qui prouve que Marseille a de quoi assurer le futur du game.
Crédit : Naïri
Un festival ancré, vivant, responsable
Marsatac, c’est pas que les scènes. Avec Le Off, le son a pris la ville : concerts gratuits, DJ sets dans les quartiers, ateliers.
Et niveau engagement écolo, le festival fait les choses bien : moins de plastique, plus de gestes clean, transports doux, bouffe locale. De l’ambiance et du sens.
Marsatac 2025, c’était pas juste un événement. C’était une prise de parole.
Un lieu où le rap s’écoute, se danse, se pense.
Un endroit où le flow croise la cause, où les classiques rencontrent les nouveaux, où Marseille reste fidèle à son ADN : brute, vivante, brûlante.
